Chroniques DVD
08
Mai
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : rapprochement italo-blaxploitationnesque

Scénar : l’enquêteur d’une compagnie d’assurances furète au sujet du hold-up d'une banque, bien mal lui en prend puisqu’il est assassiné. Le curé expéditif de la paroisse du défunt se déplace en vélo de course faire sa propre investigation. Ce faisant, il est suivi par un mystérieux noir, en fait un ex-flic qui a perdu son coéquipier lors du fameux hold-up. La mafia, suspectée pour le meurtre, « graisse la patte » aux flics et lui demande de trouver le coupable rapidement, ce qui fait beaucoup de monde sur l’affaire, ça sent le télescopage plein fer !

Plus précis en anglais (« Trois mecs durs ») ce Tessari confronte une jolie brochette : Lino Ventura (un curé qui plie les pièces de monnaie à la main et castagne sec, limite Bud Spencer ! D’ailleurs faut voir ce qu’il bouffe ensuite !) Isaac Hayes (qui signe aussi la musique et n'hésite pas, dans ce rôle, à baffer et insulter les femmes qui le trahissent, il fait aussi cuire ses œufs sur un fer à repasser, la classe) et Fred Williamson (sans ses moustaches !!) mais aussi de belles tronches habituelles du ciné bis comme Jess Hahn (un barman têtu plié aussi par Ventura) et William Berger (un flic pas super diplomate) avec en fond un groove omniprésent bien sûr pour faire clignoter « Blaxploitation » sur la vitrine en ces temps où c’est encore la mode.

On ne tient pas là, dommage, le plus grand film de Duccio Tessari 1 malgré de nombreux rebondissements, ceux-ci ne rendant pas pour autant le film passionnant car l'humour typiquement américain un peu lourd prend la place des réflexions un tantinet réactionnaires de nombreux poliziesci qui déferlent en Italie natale pendant le même temps. Et puis bon, quelques rôles sont tellement surjoués (le mafieux, l’évêque…) que la facette comédie prend un peu trop d’importance dans un scénario (et le décor de Chicago !) qui aurait permis de taper dans un registre plus sombre et vif.

La phrase du film : « n’est-il donc pas possible d'obtenir quelque chose de ses semblables sans une bonne baffe ?! ».

1 pour voir d'autres articles le concernant : Les Titans, Un pistolet pour RingoLe Retour de RingoLes Grands fusils, L’Homme sans mémoire.

https://www.youtube.com/watch?v=3sPFSujvf9s

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