IRON MAIDEN [Uk] The Final frontier (EMI Recs - 2010)

[Publié à l’origine sur Dead Fucking Church M’Aaagh # 9]

Plus fan de heavy metal que de rock progressif, j'ai néanmoins accueilli à bras ouverts les albums qui faisaient la jonction, ceux de MAIDEN (Somewhere in time / Seventh son...) restent d'ailleurs des exemples très réussis.

Le retour de Dickinson et l'album Brave new world à trois grattes étaient des nouvelles étranges mais réjouissantes sur la durée. Depuis, Dance of Death et A Matter of life and Death n'ont pas forcément atteint le niveau qu'on attend, souvent à tort, des classiques du groupe. Cette Final frontier divisera aussi, c'est devenu une habitude, les ouailles en deux chapelles fort distinctes : les intégristes du son MAIDEN 80's et les fans respectueux du plaisir que le groupe semble prendre à jouer l'aventure.

Le cul entre les deux chaises sur ce coup-là, je ne peux m'empêcher d 'apprécier un album gavé de longs morceaux où les cordes sont reines pendant que Bruce et Nicko fournissent le travail escompté par les uns et les autres même si la présence d'un ou deux morceaux à refrains qui pètent aurait  rassuré l'auteur de ces lignes quant aux prochains gigs du groupe.

Deux petits points à souligner car faut pas déconner non plus, y en a qu'ont essayé, ils ont eu des problèmes : la version en boîte en fer est digne d'une surprise de Bonux puisqu'elle arrive à être encore plus moche et absconse qu'un boitier CD normal ; la pochette quant à elle rappelle aux gens qui possèdent des yeux que rien ne vaudra jamais Derek Riggs ¹. Et toc, moi chuis un fou j'ai peur de rien, même pas de Rod Smallwood. Un putain de guedin que je vous dis...!

http://www.ironmaiden.com/

¹ tiens, au fait, voir Run for cover - The Art of Derek Riggs de Martin Popoff (Aardvark Publishing - 2006).