Chroniques concerts
09
Mai
2016

Comment passer une mauvaise soirée dans un lieu où on est systématiquement reçu comme un coq en pâte ?

Et avec au programme un Eric Toulis (oui, l’ex-chanteur des ESCROCS) très en forme et décidé à nous apprendre les secrets des métiers du spectacle (le « noir paupière », le véritable « effet Palais des Sports ») et les dessous de la vie quotidienne du musicien (les inconvénients du micro HF, comment perdre ses dents avec classe lors d'un raout jazz, le regard de la famille sur la profession…).

Mais pour une fois, tout ne tourne pas autour des seuls textes de l’artiste qui s’avère en plus un musicien hors pair, jonglant d’une gratte à la Brassens à une trompinette inattendue, quitte à dizzygillespiezer ses joues un minimum. Signalons enfin sa voix chaude à qui il fait vivre les montagnes russes en n’hésitant pas à s'aventurer dans les contrées de l’imitation en abordant les cas (conscients ou pas) de Daniel Guichard, Georges Brassens (avec moustache express !), Yves Montand, Johnny Hallyday, Ray Charles ou meme Henri Salvador tout en variant les climats du jazz à la chanson en passant par le reggae et le rock.

Armé d’une écriture ciselée (y a de la poésie dans cet acide ici) et d’une grande maîtrise du matos, voire même du public qui marche comme un seul homme, Eric Toulis excelle et on applaudit tous, d'abord parce que ça stimule, c'est bien connu, et surtout parce qu'on en a envie et qu'on n'avait pas autant ri en écoutant des chansons depuis au moins les VRP. Bon ok, mettons JAVA. Ah et puis, à la réflexion, l’Eurovision, on devrait vraiment en faire un fromage.

Eric Toulis au café de la poste à Narbonne

Spéciale Ged-y-casse à Sandrine et Guy 1, ceintures noires de passion et d'accueil chaleureux.

1 voir Le Café de la Poste, Narbonne (11)

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